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Puis il a appuyé des deux mains entre mes seins. Dans le bien-être du moment, j’ai fugacement envisagé l’ambiguïté du geste. Les mains sont revenues se poser à plat sur mes épaules. C’est tellement agréable, ai-je commenté. L’une est encore plus haute que l’autre, mais c’est mieux. Je peux vous montrer quelque chose. Il a replacé ses mains au centre. Respirez, soulevez-les. Voilà. Cette zone est pneumatique, elle doit bouger. Là, elle est totalement immobile. Fermée. Cela arrive. On est à l’endroit où siègent les émotions, aussi. Ah. Alors il faut que je fasse quelque chose ? Rien. Le corps est intelligent, il suffit de le lui montrer le chemin et il le retrouve tout seul. J’ai failli lui raconter l’ostéo qui avait conclu, c’est étrange, le corps est tonique mais vous êtes comme morte de l’intérieur. Ce n’est sans doute pas la peine, il a l’air confiant.